Les pleurs du mal à Beni

  
Pleurs du mal: les pleurs sont à la fois des phénomènes physiques et psychologiques,c'est sont des réactions à une émotion,tristesse, joie...
Ici ces pleurs sont d'une cause d'un mal
La photo est parlante,du sens que l'oeil est le tuyau,l'eau=les larmes et le réservoir qui tend à déborder d'eau (larmes)
 

A l'époque, d'ailleurs presque récente,la sécurité (alimentaire, sanitaire, humaine) était promettante dans la grande ville de Beni,une ville du Nord-Est de la république démocratique du Congo, située à proximité du parc national des Virunga,sur le plateau du mont Ruenzori(5 119 m d'alt.),en bordure de la forêt de l'ITURI. Elle est à 70km de Kasindi ,une cité qui fait frontière avec l'Ouganda. Elle est parmi les 9 villes socio-économiques du pays et possède un aéroport(code AITA: BNC). Cette ville fut un carrefour commercial et des usines à café pour les belges vers 1980-1998,années dans lesquelles elle a connut son âge d'or,sont évolution dans le moins l'infini a commencé il y'a belle lurette. Riche et piller pour ses minerais,pour son sol productif et son paysage ravisant... Depuis quelques années la ville se voit fantôme, craintive, et laisse un avenir très incertain, avec peu d'espoir en décourageant toutes personnes d'y investir (en créant l'emploi). C'est depuis ces quelques années même que la ville observe son dépeuplement, que sa population se trouve abandonnée,délaissée,maudite et vendue même par des autorités aux pays voisins (RWANDA, OUGANDA).
Depuis 2014, année dans laquelle j'ai commencé pour la première fois à étendre des tueries avec armes blanches à Beni ,des de milliers des morts sont déjà enregistrés dans lesquels sont inclus les casques bleus et ce chiffre s'accroît toujours(selon la société civile 2850 civils tués depuis le début de massacre. Publié par politico.cd le 4oct 2019) jusqu'aujourd'hui comme la poussée d'un champignon,plusieurs blessés avec un impact démographique qui se voit par un déplacement excessif des citoyens. Plusieurs vies sont inhumainement arrachées avec armes blanches (couteau, houe,machettes, marteaux...), certains sont égorgés (enfants, adultes,vieux,animaux) d'autres découpés en morceaux, souvent brûlés vive,d'autres sont encore portés disparus,éventrés,kidnappés,et peut-être pris en otage...En d'épis de la présence de ceux qui se disent chargés de la sécurité (...).Ces actes inhumains sont généralement attribués par les autorités aux forces démocratiques allés (ADF),à l'origine des rebelles musulmans ougandais présents dans la région depuis plus de 20ans. Appelés encore des "Bachinja" avec une accentuation nande "basinza" pour dire "égorgeurs" Ils font leurs incursions dans différentes localités à l'Est du pays dans le territoire de Beni où ils pillent, enlèvent des personnes, égorgent, emportent quelques denrées alimentaires et parfois incendient les maisons malgré la présence de nos forces militaires, FARDC,qui, selon les beniens seraient en collaboration avec les rebelles...chose qui convint sur la complicité de ces dernières.
Une date que j'ignore, une journée que je saurais pas situer dans le temps mais qui a laissée d'empreinte non seulement sur moi mais aussi sur les autres, sur tout beni. C'était comme un mythe qui prédisait le flot du sang qui coulera à béni, beaucoup de gens en parlaient(comme une prophétie), d'autres avaient déjà la certitude sur les rivières du sang qui déborderont. J'avais manqué des mots quand un jour, dans la matinée, une petite fille, avait fait scandale dans toute la ville, réveillée en train de saigner du sang avec des traces sur les pommes de mains et aux pieds, un peu comme l'image de Jésus christ qu'on a sur ses dernières  minutes sur la croix. Inouï mais vrai, le plus drôle est que même les photos de Marie qu'elle avait dans sa chambre pleuraient du sang aux entrefaites que les médias locaux étaient là, hé! c'était miraculeusement du vrai sang ! A son tour elle prédit sur le flot du sang ,sur les moments obscènes que les enfants de béni vont endurer disant que c'était le message venu du haut (Jésus-Christ) et,pointait directement certains selon elle qui seraient en complicités(...). Plusieurs commentaires avaient vus jour, des analyses allaient dans plusieurs sens. C'est un peu trop tard que certains disaient qu'elle était vraiment un messager quand la situation désastreuse avait prise de l'ampleur.
Beni ,un milieu de terreur
© ALLY Bullz


Ils ont leurs places dans la zone cruelle,leur avenir est très incertain et leurs espoirs s'enfuient dans les doutes,leurs désirs de paix demeurent une utopie, les pleurs du mal sont leur routine, leurs cries d'aide n'alarment personne, leur sécurité reste morte et ils finissent innocemment, cruellement dans un trou qu'ils partagent en pluriel. On les conseille de chercher la paix et à même temps on les massacre,on les conseille de marcher pour la liberté et à même temps on les tire des balles réelles, on les pousse à s'isoler dans leurs maisons et même temps on les incendie. Les habitants vivent avec la peur au ventre,les familles des plusieurs personnes tuées dans ce massacre attribués aux rebelles ADF NALU se déplaçaient et enterraient leurs défunts en mass souvent ou pas ,sans poireauter les obsèques officielles.
J'avais compris que tous,ne sommes pas éloignés de la crainte de mourir, cette peur de mourir donnait même aux plus vieux de la force d'un jeune pour courir, marcher pieds nus des kilomètres, et dire que "1000km à pied ça use les souliers" j'avais l'aire de n'avoir jamais penser que ces 1000km pourraient user même les semelles(rires d'inquiétude). Depuis donc ces tueries quotidiennes qui se voient dans ce milieu, la vie n'a pas encore repris son cours normal, mais connait quelques stabilités trop éphémères et reprend son drame,un peu comme une convalescence. Moi qui pensais que la nuit ne faisait peur qu'aux mômes seulement, à chaque nuit de ces moments,les gens quittaient leurs villages et allaient passer nuit ailleurs, souvent aux lieux proches de leurs milieux par crainte d'être à leur tour victime.
Quand l'anormal est normalisé, il n'y a pas de mieux qu'endurer. Un môme qui n'arrive pas à apprécier la vie qui est pourtant belle, il la trouve mesquine,il fait semblant de l'aimer mais la crainte lui donne un dégout. dire qu'il est écrit quelque part  que "tout congolais a droit à circuler 24h/24 dans son pays",une décision venue du maire de la ville de Beni, mr nyonyi bwanakawa qui interdisait toutes activités à partir de 18h°°, hélas ! À 18h pile tous le monde devrait être chez lui,avec sa famille, ses frères...c'était l'opération 18h ainsi la nomma le maire. La vraisemblance pour certains,était une vergogne de la part des autorités qu'elles voulait couvrir par cette opération 18h qui va isoler les beniens chez eux en les faisant croire qu'on veillait sur leurs protections,pour d'autres qui pointaient les autorités comme complices, ça serait une nouvelle bonne méthode qui aiderait aux rebelles de bien se déplacer et faire entrer leurs outils de travail (machettes, couteaux, armes..) dans la ville librement, pour certains d'autres aussi ça serait du miroir aux aléoutes pour intimider les rebelles de ne pas passer à l'attaque, pour le maire ça serait bien-sûr une bonne façon d'attraper l'ennemi, de le dissocier au citoyen. Et donc tout celui attraper dès l'heure là, était directement pris comme ennemis et devrait être arrêté, c'était du mouvement d'agitation à chaque 17h à Beni,chacun se précipitait à rentrer chez lui,la ville était calme dès 18h,sombre,c'était le dégoût de la nuit,on n'avait qu'un seul envie,d'avoir miraculeusement que de la lumière éternelle et de n'avoir jamais besoin de fermer l'œil,c'était l'absence de l'impiété. tout le monde était croyant ces moments là, tout le monde était chrétien,tout le monde savait prier à part peut-être la Monusco(rires...) pendant que la population s'impatientait du résultat de ces dites opérations 18h,c'était la fête chez certains de nos militaires, pendant que certains se souciaient de notre sécurité d'autres se souciaient de nos portes feuilles et portables(j'en fus victime),c'était un acte vergogneux pour eux(FARDC),ravir les téléphones portables, argents que possédait la population,ils s'en battaient les couilles de tout ce qui pouvait se passer après. Le résultat,c'était l'échec de l'opération 18h,opération respectée mais des tueries montaient d'escalier toujours et la peur gagnait de plus en plus du terrain. La peur contrôlait nos cerveau, nos pieds étaient toujours souples pour se déplacer, nos yeux servaient des moucharabiehs de tout déplacement des nos militaires,la panique était toujours prête à chaque rumeurs. 
            "Je me souviens,sous une pluie apeurée, la rumeur d'avoir vu les rebelles entrain de circuler avec des machettes venait des tiers personnes qui se précipitaient ,en se déplaçant avec leurs biens... De leurs passages,ils emportaient tout celui qui était sur leur chemin et alarmaient la population. Ce jour là! J'avais vu des vieux courir sous une grande pluie,j'avais vu des enfants prendre la poudre d'escampette sans poireauter leurs parents, J'avais vu des femmes enceintes courir comme des gazelles,j'avais vu des jeunes refuser de réfléchir et raisonner même une seconde pour savoir les sources des infos et quel chemin prendre,(pourquoi raisonner ?même certains de nos militaires prenaient fuite bien-sûr),certains se sont asilés à l'OSACAF qui était jadis une usine de café,actuellement comme un dépôt d'armes des FARDC,un mini camp des militaires ainsi le qualifiait les beniens. Persuadé que c'était un bon abri contre les ADF d'autres s'étaient décidés de prendre la route vers Mangina,une petite ville du Nord kivu située à plusieurs kilomètres au nord-est par la route de Beni qui plus tard est devenue le premier foyer d'ebola( à lire dans la suite)" c'était les pleurs du mal dans la ville,plusieurs enfants étaient disparus,d'autres étaient emportés par les eaux des muferezi(petites rivières à béni ),chose inouïe,les mômes avaient pu atteindre à pied Mangina situé à plusieurs km,plusieurs ONG oeuvrant dans le domaine de protection d'enfants avaient aidées pour le réassemblage et le transport des enfants de Mangina à leurs foyer,la solidarité africaine avait une fois de plus prise le dessus ,uhm !certains beniens avaient aidé (ils ont rendu disponibile des véhicules,d'autres du carburant,d'autres la monnaie ...) tout le monde au poste récepteur pour s'actualiser de leurs enfants enfuis, les radios locales et quelques correspondances beni-mangina ont également aidées à informer sur les noms d'enfants sur place retrouvés. Une triste réalité vécue,c'était un trop grand effort à supporter par un môme, c'était insupportable pour les beniens d'enchainer que des drames et de vivre qu'une stabilité éphémère. 

                  
                   "Les mots trop forts que la crainte nous manquent pour exprimer notre état de terreur, c'était un certain jeudi, 22juin 2017 lors de la passation des épreuves nationales faites par les finalistes des humanités(EXETAT). Un petit matin quand la ville était si calme, quelques agitations,tumultes des foules qui se précipitaient en courant! S'étaient fait remarqués. Des déplacés venus de Rwangoma qui disaient d'avoir vu des personnes en tenue civile qu'ils croient être des miliciens Maïmaï munis des sticks de bois,des Nteri(frondes) en disant 'musi ogope, muna kuwa libérer leo !',  quelques minutes après ils étaient visibles en pleine ville. C'était un message qui annonçait un ça ne vas pas et du coup psychologiquement c'était un mauvais début(battement du coeur). Quelques minutes après on entendait des crépitements des balles auxquelles on était déjà habitué et quelques éclats effrayants qui m'ont fait penser au bombing. Dans la pleine ville près de la mairie de Beni où se situait  2 centres de passation des Exetats(institut de béni et institut Bungulu), notre centre où j'ai été affecté était bien même mon institut (institut de béni). J'ai vu mes ami(e)s,camarades pleurer sous nos bancs de l'école, j'ai vu mes ami(e)s tomber, s'évanouir, j'ai vu mes potes blessés par les éclats flamboyants, j'ai vu les macchabées par terre(des MAÏMAÏ),j'ai vu la tenu de nos militaires FARDC sur ces entrefaites entrain de nous défendre contre ces Maïmaï, j'ai vu quelques blancs de la Monusco et une dame venu dans un véhicule des UN après le drame nous poser des questions... Merde ! J'ai vu des papiers d'examen s'éparpiller en l'air dans la salle,j'ai vu quelques vitres des salles cassées par les éclats. J'ai vu la dame chargée de surveiller les élèves les mains sur la tête dans son coin(elle pensait à elle même ou à ses enfants ? J'en sais rien). je pensais que c'était virtuellement une partie du théâtre qu'on jouait, ou encore j'étais dans les films des Avangers mais l'inouï pour moi est que c'était vraisemblablement réel, j'ai absolument vécu ça! A ces instants là je n'avais qu'un seul  envie, de devenir superman et tout changer à un tourne main ,je me disais si l'homme était Dieu et que j'étais un petit dieu j'allais à tout prix agir".  Fredy katengura ,élève,finaliste à l'Institut de béni 2016-2017 ,affecté au centre qui avait connu ce moment de terreur,(moi).
       
Quand la présence des FARDC se voyait flatteuse pour assurer notre sécurité, le ouï-dire raconte que le YIRA,une tribu des    Nande qui comprend 12clans répartis dans le territoire de lubero-beni aurait fait appel au pouvoir coutumier ,que jadis dans  l'histoire on appelait "sorcellerie africaine". Ils auraient usé d'une embûche pour mettre les complices dans un même sac. Pour les yira c'était impératif de s'abstenir des tout travaux du champ,en contact avec le sol chaque lundi,cette même rumeur ajoute que les rapports sexuels, des conflits étaient à éviter dans cette journée même. La visée était de mettre fin aux massacres et identifier les auteurs de ça. Hé ! L'inouï est que l'embûche des YIRA aurait détectée par un léopard sur le sol benien un des présumés témoins-clés dans l'assassinat du colonel MAmadou ndala, mais acquitté d'un jugement militaire. Incroyable mais vrai, un certain jeudi 22 janvier 2015, incursion d'un léopard dans la parcelle du colonel des Fardc,TITO BIZUZU, et dire que Beni était sécurisée? Un léopard dans un milieu urbain !, 2blessés dont un enfant et un adulte, l'animal fut abattu
22 janvier 2015 à Beni, avant midi, un léopard abattu

Ce ci serait une option que le ouï-dire utilisait pour justifier la capacité de la population à changer par leurs propres mains les choses à un tourne-mains en usant de la sorcellerie tribale

Exetat sous une psychose, la peur perdure, grand calvaire aux jeunes finalistes de iringeti,mai moya ,kokola qui devraient marcher 30km à pied pour arriver aux différents centres dans lesquels ils sont affectés (oicha) et traverser les zones en proie de l'insécurité,pour ne pas trop risquer, ils étaient obligés de ne pas faire des retours d'où ils devraient passer nuit sur place ou dans des familles d'accueil soit à la belle étoile. Une grande baisse de taux de participation à la session 2015-2016 avait été enregistré.
Voir Beni,une cité sans âme devenir un bulldozer de chemin vers la relance économique de la Rdc est devenue une option à rejeter,moins qu'un projet à fond perdu vu sa situation sécuritaire. Pour la population la vérité sur les causes de ces drames demeure un cadavre dans le placard du gouvernement.
Beni,un milieu d'espoir minuscule 
©Primo jasmin

Quand le désespoir prend le dessus,les rêves manquent de l'impétuosité sur la quelle s'appuyer, le pessimisme prend de l'ampleur, et l'espoir devient anodin
Quand on nait dépourvu des moyens,fauché pauvre, en Afrique les parents persuadent leurs enfants que l'avenir meilleure ne trouvera sa fougue quasi à 90%(j'estime) dans l'éducation (l'école). Selon eux,il n'y aurait pas de plus précieux aux parents pauvres à laisser à leurs enfants que l'éducation, que de les avoir fait étudier, d'avoir supporté les coûts de leur éducation (bah! je pense c'est pareil sous d'autres cieux hors de l'Afrique...).en jetant un pond pour relier cette existence effective africaine à la situation des enfants de Beni,qui restent orphelins suite à ces tueries quotidiennes qui vont les pousser à l'abandon scolaire,on se pose des questions: qui vont les supporter?qui vont s'occuper d'eux? qui va se soucier d'eux ? Qu'en est il pour leurs rêves ?... L'espoir pour ces orphelins serait anodin, rêver grand sans instruction pour eux serait égal à "penser vouloir natter une calvitie" hélas ! 
Beni regorge des jeunes ambitieux(je manquerai pas à citer un ami DAVID BAKWANAMAHA), braves et forts,sportifs(Dodo, Joel)et artistes(Christophe kitshuku, Patrick mulumeoderhwa),genies(Sarah Mamusi)et intellectuels(Mandela KATENGURA) qui appellent de leurs vœux voir l'horizon de leurs visées. l'optimisme qu'ils ne faisait pas fuir dans leurs têtes les persuadait que la guerre ne dure qu'un temps ,sa fin vient juste d'une phrase "cesser le feu". Moi ce slogan ne suffisait pas pour espérer voir bientôt un nouveau Beni, et me dire dans la fiole que c'est éphémère parce que j'ai beau vécu, et voir des années qui passent ,rien de positif ne changeait, c'était une évolution dans le moins l'infini en math ,la situation désastreuse ne prenait que de l'ampleur hélas !. C'était l'enchainement et l'immixtion des indicateurs du désastre. Une évolution qui va dans le moins l'infini

S/dvpt                                                       dvpt
_infini_<__<__<__<__0_________________+infini
désastre.                                             Stabilité.
Au moment ou l'optimisme endure dans la jeunesse,quelques portes qui promeuvent les jeunes à  se stimuler ,à s'épanouir pour le développement se voyaient fermer (quelques médias ferment ,des  terrains sportifs de foot,basket-ball se trouvaient dorénavant vides.                                                                                                                Vidéo.

 Que dire à un jeune  qui souhaite devenir une légende comme par exemple Christiano Ronaldo ?, grand rouleur (Joël) grand basketteur comme M.Jordan?,comme Nadal sur le sol du tennis?... Que dire à la jeune fille qui n'a que sa ville Beni où rester et voit ses managers partir ? Des studios fermés,elle pensait pouvoir un jour incarner la Mama Africa,la Miriam Makeba. Que dire à la femme rurale qui assure la survie ménagère et nourrit toute une communauté qui abandonne ses activités champêtres suites à l'insécurité ? Qui valorisera son importance dans l'étendu du pays? Que dire encore aux entrepreneurs ruraux qui pensaient développer les périphériques de la ville pour espérer au changement ? Sachant que l'éducation est la fondation de l'humanité, que dire à tous ceux là qui promeuvent sur l'éducation de la jeunesse benienne? Au staff catholique qui ferme son internat à Païda pour cause de l'insécurité ? Comment dire aux croyants qui sont dorénavant privés de l'accès à leurs églises,messes qui ferment des portes ? Ils n'ont que Dieu et leurs églises comme refuge .personnellement je n'ai pas des réponses à ces questions,un avis peut-être qui peut servir d'un outil vers le changement d'espoir anodin en majuscule.
Beni,une aire des désastres amalgamés.


A l'entrefaite  où l'insécurité est au cœur de la situation, août 2018,c'était l'apparition d'une nouvelle  épidémie de virus Ebola en Rdc/Beni. Une mise à jour de drame,la peur et l'inquiétude gagnaient une fois de plus du terrain. L'épidémie de maladie à virus ebola beaucoup plus meurtrière que celles observées depuis la découverte du virus en 1976,est causée par la souche zaïre. Un bilan de 11 310 décès en Afrique selon l'OMS ( du 2013 au 29mars 2016). Cette maladie a beaucoup plus touché l'Afrique de l'ouest (Guinée, Libéria, Sierra-Leone, Nigeria, Mali, Sénégal...) ensuite des contaminations en Afrique centrale,hors l'Afrique on peut citer les USA, Espagne, royaume uni et l'Italie mais dans une bien moindre mesure.
L'apparition de celle-ci se voit à Mangina,une petite ville du Nord-Kivu dans l'est du pays ,située à plusieurs km au nord-est par la route de Beni. Dans ce premier foyer de l'Ebola, 285personnes sur 606 cas confirmés dont la moyenne des femmes et enfants de 5ans sont morts depuis 2018( problème touchant plus #la femme et l'enfant). Une grande panique et inquiétude reprennent une fougue, plusieurs questions sans réponse ont vues jour,une rentrée scolaire sur le fond de l'insécurité et de l'Ebola . l'insécurité qui fait des milliers des morts,mélangée Avec l'Ebola qui aussi fait des centaines de décès.  C'était l'embarras de décision à la population, prendre de la poudre d'escampette ? Ou endurer?. Certains ont fuis d'autres sont restés , convaincus que le gouvernement(régime Kabila) serait le vrai promoteur de tout ces désastres,<<semer la peur ,faire fuir les gens ,pour ensuite   repeupler les villages par les occupants venus d'autres pays>>des tiers personnes n'étaient pas prêtes à faire ce plaisir là au gouvernement, elles ont décidé d'endurer. Le premier était réussi, la peur a gagné plus du terrain, l'espoir s'est enfuis dans le désespoir, la solution qu'avait la population de ces problèmes dans leur tête n'était rien d'autre que l'alternance du pouvoir, le changement du régime kabiliste. Les beniens espéraient changer tout, le jour où voter sera une option acceptée par Kabila kabange, president depuis 2001, qui en 2019 a organisé les élections dans lesquelles Beni n'a pas pu participer suite à une exclusion au vote que le régime aurait obligé à la CENI. 
L'endurance quant à elle est restée une empreinte, elle servira à la future génération d'un outil de motivation vers le bravoure, la force et vers la quête d'une unité aux beniens et à tous ceux là qui vivront avec ceux là qui les avaient ruinés, avec ceux là qui nous ont entrainé à enterrer les gens qu'on aime  dignement. 
Tous ces beniens là qui ont marché pour la paix,qui se sont soulevés et sont morts vivront parmi nous à travers leurs actions des héros, cette terre sur laquelle nous avons perdu un grand combattant(MAMADOU NDALA)sera un réservoir vers la relance insha allah!.
Tous ces artistes beniens et autres qui ont contribués à militer pour la paix à Beni, toutes les musiques là prosélytistes qui ont franchies les limites de Beni et ont voyagé sous d'autres cieux constitueront les miroirs des pleurs du mal à Beni. C'est comme le groupe "street league" avec sa chanson "posons un geste", les  musiques militantes de "DEMBA Nyama kali" une star très connue à Beni, le poème de Magloire PALUKU qui nous fait chanter sans mélodie "Beni,Beni dans le sang" et autres artistes qui ont trouvé cette situation insupportable et intolérable(le tweet de youssoupha sur le massacre à beni,12 mai 2016, maitre gims...),LICELV mauwa avec la chanson<<together for Beni>>,dans ce morceau on Sista Becky,Franck katshunga,Kratos Grapsy,Deli kongoli.
Tous ces ashtag #jesuisBeni serviront d'appuis et des  signes de la considération de notre existence et du cris d'alarme pour la paix à Beni.

Toutes ces zones cruelles ,ces lieux silencieux et vides jouxtés des frontières de nos pays voisins les rappelons tout les désastres faits, causés ,vécus et enterrés un jour.
Toute l'encre qui sera utilisée par les plumes qui narrent sur les pleurs du mal à Beni jaillira comme de l'eau dans une piscine
Pour ne pas faire flyer l'espoir,un mur d'espoir vers la paix avait vu jour(décembre 2014  le 4). Une façon de dire non à la guerre et d'espérer même dans le fond du trou la venue d'un héros. C'est aussi un rappel aux FARDC ,à la Monusco et autres combattants qu'ils continuent sans cesse à lutter pour la paix #peace, de continuer à se battre.
            Mur d'espoir parce que chaque histoire est porteuse d'espoir.
Beni.Photo/Monusco

Le 21 septembre, journée internationale de la paix.

Nord-kivu/Goma.
A travers @Congo unites nous avions eu l'occasion de faire passer nos souhaits de la paix , nous avions partagé sur les conséquences, ses impacts..., étant l'un des invités, j'ai soulevé la situation de BENI (découvrez ma vidéo sur la page CONGO Unites) ,qui endure et qui nous pousse à enterrer des gens qu'on aime dignement.
Partout où vous êtes, entre 4 murs où dans un trou que vous partagez en mille, que la lumière de ces bougies vous couvre à jamais.


(@congo Unites)

Congo Unites 


         FREDY KATENGURA thebest         



Commentaires

  1. Amazing Article 🙌,good Job Fredy!
    Sans ces expressions ecrites qui provien dans l'Emotion ou le sentiment interne d'un être qui se soucis a l'humanisme ou encore de la creature,comment le monde externe et ce de demain pourais croire a ce MOVIE qu'on a vancus et qu'on est entré de vivre et revivre.

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  2. Réponses
    1. "Les paroles s'envolent,mais les écrits restent" j'oublie l'auteur...
      Fallait écrire cette histoire réelle dramatique et vécue ensemble... Les écrits resteront comme empreinte de tout le mal enduré et qui nous a poussé à avoir des noms d'amis, desfamilles qui manquent à l'appel
      Thank you too

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